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Madame Butterfly                                                   

Film franco-tunisien de Frédéric Mitterrand (1995) – 2h15 - avec Ying Huang, Richard Troxell, Ning Liang

Quand le conteur cathodique Frédéric Mitterrand s'attaque à Puccini, on peut craindre le pire - une historiette à larmichettes ou un mélo mielleux. D'un côté, on a raison : son Japon, reconstitué en Tunisie, sent vraiment la pacotille : le blanc pour le mariage - qui est couleur de la mort ! Ou le maquereau Goro arborant sur son vêtement le mon (« blason ») d'une grande famille. Un portique délimitant un espace sacré, posé là au petit bonheur. Le bric-à-brac dans la maison, injure à la sobriété japonaise. En revanche, la direction d'acteurs est exemplaire. Et les images d'archives enracinent encore plus fortement le drame dans ce Japon fascinant qui venait juste de sortir de la féodalité et de s'ouvrir au monde. Musicalement, cette Madame Butterfly est émouvante et repose sur les jolies épaules de la cantatrice chinoise Ying Huan, aussi agréable à entendre qu'à regarder. Elle est plus que crédible dans le rôle de la frêle madame Papillon, la petite geisha au grand cœur...                                                         

 Télérama

Vendredi 21 mai à 20 heures

Lundi 24 mai à 20 heures

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La flute enchantée

Film franco-britannique de Kenneth Branagh (2006) – 2h13 -

De La Traviata, de Zeffirelli, à La Tosca, de Benoît Jacquot, les films d'opéra sont toujours des ovnis au cinéma. Cette Flute enchantée ne fait pas exception. Mais venant de Kenneth Branagh, l'homme qui a su populariser Shakespeare, on attendait plus qu'un opéra filmé, même si c'est un chef-d'œuvre de Mozart.

Les idées pour donner du réalisme ne manquent pas : transposer l'action pendant la Première Guerre mondiale, traduire le livret en anglais, ne pas engager des divas, dont le jeu se prête rarement à la caméra. Il reste des images sublimes et des numéros envoûtants.

Studio Magazine

Vendredi 28 mai à 20 heures

Lundi 31 mai à 20 heures

 


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Tosca

Film français de Benoit Jacquot (2000) – 2h – avec Angela Georghiu. Ruggero Raimondi. Roberto Alagna

Loin de la carte postale réaliste (Don Giovanni, de Losey ), du pur théâtre filmé (La Flûte enchantée, de Bergman ) ou du é constructivisme iconoclaste (Parsifal, de Syberberg ), Benoît lacquot a célébré les noces entre opéra et cinéma. Sa caméra effectue un constant va-et-vient entre le plateau d'enregistrement (orchestre et chef en bras de chemise, chanteurs solistes face à leur pupitre  et la scène proprement dite, dans des décors où le jeu des lumières et de l’obscurité rend encore plus angoissant le drame écrit par Victorien Sardou et mis en  musique par Puccini. Cette volonté a le mérite de focaliser toute l'attention sur ce trio infernal qui s'entredéchire, d autant que les acteurs chanteurs sont pour une fois crédibles, scéniquement et vocalement. Angela Georghiu Tosca fragile et enflammée, semble avoir retenu la leçon de Mana Callas. Et Ruggero Raimondi campe un Scarpia draculesque à souhait.

Télérama

Vendredi 4 juin

Lundi 7 juin

 

 Site internet

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Don Giovanni, naissance d'un opéra

Film italien de Carlos Saura (2009) -  2h07 - avec Lorenzo Balducci, Lino Guanciale, Emilia Verginelli, Tobias Moretti... et tutti quanti !

Scénario de Carlos Saura, Raffaelo Uboldi et Alessandro Vallini

Film italien de l'espagnol Carlos Saura, lo Don Giovanni raconte l'histoire de Lorenzo da Ponte, avec qui Mozart concoctera ses trois plus grands opéras, et nous plonge dans les coulisses de la naissance du sublimissime Don Giovanni. Ce n'est pas un film d'opéra mais on s'y régale largement de musique (Vivaldi, Les Noces de Figaro, Don Giovanni bien entendu...) et les interprètes sont comédiens et chanteurs à la fois. Si l'histoire est fondée sur des faits tout ce qu'il y a de réels, Saura tricote sa propre interprétation et joue habilement d'un décor factice composé d'immenses photos, de trompe-l’œil mêlés de tentures et décors naturels ; et les costumes sont d'autant plus séduisants qu'ils ont parfois un côté « chiffonné », voire un léger débraillé qui évite le côté guindé des films en costumes.

La Gazette d’Utopia

Vendredi 11 juin

Lundi 14 juin

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Tarif spécial : 8 € les deux films

En partenariat avec les médiathèques de l a CAPI