Du 6 au 12 avril
Le bon Grain et l'ivraie 
Film français de Manuela Fresil - 1h 34 - 
En petite bande joyeuse, ils dansent, rient, font des batailles de boules de neige, mais où dormiront-ils cette nuit ? Dans un hall de gare ? Dans un centre d’hébergement ? En France, aucun enfant ne devrait se poser ces questions. 
 
En présence de la réalisatrice le 24 octobre à 17 h 30

Semaine du 28 février
May December

 Film de Todd Haynes – USA - 1h 57 - avec Natalie Portman, Julianne Moore, Charles Melton 
Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt. 
 
Symphonie de regards déroutés et sournois, May December est une mise à sac des passions de la bourgeoisie blanche américaine : amabilités exténuantes, sourires cannibales, embrassades suffocantes. Et comme en passant, une bastonnade des cynismes hollywoodiens. (Les Inrockuptibles) 
 
Le cinéaste met en scène la relation ambiguë entre deux femmes, incarnées par Julianne Moore et Natalie Portman, sur fond de scandale passé. Un film magistral et envoûtant. (Télérama) 


Semaine du 28 février
La Vie rêvée de Miss Fran

 Film de Rachel Lambert – USA - 1h 31 - avec Daisy Ridley, Dave Merheje, Parvesh Cheena 
Fran est employée de bureau dans une petite entreprise portuaire de l’Oregon. D’une timidité maladive, cette célibataire mène une existence millimétrée, dénuée de toute fantaisie – exception faite des étranges rêveries auxquelles elle s’abandonne. Mais les choses changent le jour où Robert, nouvelle recrue fantasque et sympathique, fait mine de s’intéresser à elle… 
 
Dans le film de la réalisatrice américaine Rachel Lambert, la mise en scène de la dépression sert de prétexte à un regard attentif et poétique sur le monde. (L'Humanité) 
Cette petite bulle de délicatesse et de tendresse cache une sévère critique de nos sociétés modernes pétries d’individualisme, de faux-semblants et de solitude. Une totale réussite. (aVoir-aLire.com) 




Vendredi 1er mars 
La Ferme des Bertrand
 
Film de Gilles Perret – France - 1h 29 - 
50 ans dans la vie d’une ferme… Haute Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. A travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan. 


 Du grand Gilles Perret, avec toujours cet humanisme, ce sens du montage, de la vie, de la solidarité, d’autant plus qu’il filme à domicile ! A ne pas manquer ! (Huit et Demi)

Dans le cadre de Cin'Eco

Semaine du 6 mars 
Captives  

Film d’Arnaud des Pallières – France - 1h 50 - avec Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs 
Paris, 1894. Qui est Fanni qui prétend s’être laissée enfermer volontairement à l’Hôpital de la Salpêtrière ? Cherchant sa mère parmi la multitude des femmes convaincues de « folie », Fanni découvre une réalité de l’asile toute autre que ce qu’elle imaginait, ainsi que l’amitié inattendue de compagnes d’infortune. Le dernier grand bal de la Salpêtrière se prépare. Politiques, artistes, mondains s’y presseront. Dernier espoir d’échapper au piège qui se referme… 
La force du film repose sur des choix esthétiques qui accentuent la sensation d'enfermement, ainsi qu'un judicieux emploi des comédiennes. (Femme Actuelle) 
Dans cet étouffant drame en costumes, la mise en scène de l’auteur de « Michael Kohlhaas », entre plans serrés et lyrisme tourmenté, épouse avec virtuosité la quête essoufflée et désespérée de son héroïne. Et sert le jeu d’immenses comédiennes, parmi lesquelles Mélanie Thierry, Josiane Balasko et Dominique Frot. (L'Obs) 
Semaine du 6 mars
Fremont


Film de Babak Jalali1 - USA - h 28 - avec Anaita Wali Zada, Hilda Schmelling, Avis See-tho
Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de fortune cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l’armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir… 
Bien que routinière, la vie de Donya croise une galerie de personnages plus ou moins loufoques, sujets aux névroses, un vague à l’âme dont il est préférable de rire plutôt que de pleurer. Toute la politesse de Babak Jalali. (Le Monde) 
Fremont parvient peu à peu, jusqu’à son dernier tiers renversant de beauté, à trouver un équilibre à la croisée des chemins entre Aki Kaurismäki et les premiers Jim Jarmusch. La mélancolie infusée y est jumelée d’une volonté positive : être paumée n’est pas si grave, ou en tout cas pas une fatalité. (Les Inrockuptibles) 






Mercredi 6 mars
Tel père, tel fils


Film de Hirokazu Kore-eda – Japon - 2h 01 - avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono, Lily Franky 
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste… 

Il est des films que l'on peut voir et revoir sans jamais s'en lasser. Celui-ci en fait partie. Car les niveaux de lecture s'y empilent. (...) Une maîtrise de l'image et du montage qui impressionne. (Elle) 
Le cinéaste, plutôt que de labourer mécaniquement le champ du dilemme moral qui s'ouvre devant les deux couples (...), observe les uns et les autres, limite les dialogues et épure peu à peu le propos. (...) La manière distanciée et élégiaque dont le cinéaste évoque des questions essentielles est unique dans le cinéma contemporain. (Positif) 

Film présenté et analysé par Philippe Roger dans le cadre de Lycéens et Apprentis au Cinéma  

Semaine du 20 mars
L’étoile filante 

Film de Dominique Abel, Fiona Gordon - France, Belgique - 1h 38 - avec Fiona Gordon, Dominique Abel, Kaori Ito 
Bruxelles, aujourd’hui. Boris, barman, vit dans la clandestinité depuis 35 ans, à la suite de son implication dans un attentat qui a mal tourné. Son passé refait surface quand une victime le retrouve et veut se venger. L’apparition de Dom, homme dépressif qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Boris, fournit à l’ex- activiste le moyen parfait pour échapper à la vengeance. Boris et sa compagne, Kayoko, épaulés par leur portier, Tim, tissent une toile funeste autour de Dom. Ils ignorent l’existence de son ex-femme, Fiona, détective privée... 
Quiproquos hilarants, mise en scène méticuleuse et élégants « pas de deux » des comédiens sont percutés ici par la violence du monde infernal dans lequel nous vivons. Brillant. (L'Obs) 
Tout y semble en effet hors du centre, hors du réel, hors du temps, hors des conventions narratives du fait que l'embryon de récit que cette nouvelle œuvre nous raconte ne semble légitimé que par sa manière d'introduire ses beaux moments burlesques ou, aspect ici moins neuf que profondément intensifié, ses grands élans de mélancolie. (Culturopoing.com) 






Semaine du 20 mars
Vivants


 Film d’Alix Delaporte –France avec Alice Isaaz, Roschdy Zem, Vincent Elbaz 
Gabrielle, 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent, leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer. 
[Un] hymne au reportage, à la vie et à la transmission, plein de tendresse et de nostalgie heureuse. (Franceinfo Culture) 
Inspirée, la réalisatrice montre des hommes et des femmes dans le vif de l’action à un moment où leur métier devient précaire en raison du ratio coût/audience et de la montée en puissance des réseaux sociaux. (Sud Ouest) 



Vendredi 22 mars
Capharnaüm

Film de Nadine Labaki - Liban, France - 2h 00 - avec Zain Al Rafeea, Cedra Izam, Nadine Labaki 
À l'intérieur d'un tribunal, Zain, un garçon de 12 ans, est présenté devant le juge. À la question : " Pourquoi attaquez-vous vos parents en justice ? ", Zain lui répond : " Pour m'avoir donné la vie ! ". Capharnaüm retrace l'incroyable parcours de cet enfant en quête d'identité et qui se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer. 
Par une mise en scène au plus près de ses acteurs qui jouent leur propre rôle, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki signe l’une des plus belles œuvres sur l’enfance mal aimée. (La Croix) 
"Capharnaüm", prix du Jury à Cannes, aurait pu être lacrymal mais Nadine Labaki a donné du souffle à son film. Celui de la saine révolte. Il nous a galvanisées. (Marie Claire) 
Vendredi 22 mars à 20h : débat animé par l’Unicef – Festival Amnesty International 


Semaine du 27 mars
Bye bye Tibériade

 
Film de Lina Soualem - France, Belgique, Qatar, Palestine - 1h 22 - avec Hiam Abbass 
Hiam Abbass a quitté son village palestinien pour réaliser son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille Lina, réalisatrice, retourne avec elle sur les traces des lieux disparus et des mémoires dispersées de quatre générations de femmes palestiniennes. Véritable tissage d’images du présent et d’archives familiales et historiques, le film devient l’exploration de la transmission de mémoire, de lieux, de féminité, de résistance, dans la vie de femmes qui ont appris à tout quitter et à tout recommencer. 
Suivant le fil ténu et sensible de la mémoire, Lina Soualem inscrit l’histoire de sa mère et la sienne dans celle d’une lignée de femmes palestiniennes. (L'Humanité) 
En remontant les fils de son passé familial, l’actrice et réalisatrice filme de manière intime la douleur de la perte et de l’exil de tout un peuple au moment où celle-ci est réactivée par les événements à Gaza. (La Croix) 







Semaine du 27 mars
Le Molière imaginaire  

 Film d’Olivier Py – France - 1h 34 - avec Laurent Lafitte, Stacy Martin, Bertrand de Roffignac 
Paris, 17 février 1673. Comme tous les soirs, Molière monte sur la scène du théâtre du Palais-Royal pour jouer Le malade imaginaire. Ce sera sa dernière représentation. 
Tourné en plan-séquence, à la bougie, dans un seul décor et dans des couleurs chaudes et saturées, le film plonge le spectateur dans une atmosphère presque irréelle tout en dessinant un portrait inattendu et ensorcelant de cette figure emblématique de la culture française. (Franceinfo Culture) 
Merveilleux hommage au théâtre, ce film résolument baroque (la bande-son réunit tous les grands airs de Marc-Antoine Charpentier) imagine un Molière paradoxal : obsédé par la postérité à venir autant que soucieux de ne pas décevoir son public immédiat en ratant sa sortie de scène ; amoureux de sa femme mais aussi fou du jeune Michel Baron. (Le Point) 
 




Semaine du 27 mars : date à fixer 
Débâcle  
 

Film de Veerle Baetens - Belgique, Pays-Bas - 1h 51 - avec Charlotte De Bruyne, Rosa Marchant, Amber Metdepenningen 
De nombreuses années après cet été où tout a basculé, Eva retourne pour la première fois dans son village natal avec un énorme bloc de glace dans son coffre, bien déterminée à affronter son passé. 
Avec Débâcle, Veerle Baetens tente la difficile réhabilitation d’une victime qu’on préfère ne plus regarder ni écouter, de celles dont on ne veut plus voir l’insondable douleur de peur de s’y perdre. Que fait-on de nos blessures d’enfance, quand elles ne sont pas solubles dans le temps? Peut-on se reconstruire dans le silence, quand l’oubli n’est pas une option? Et comment entendre celles et ceux qui ne parlent pas? Porté par une direction artistique soignée, et l’impressionnante opiniâtreté de son casting, au premier rang duquel Charlotte de Bruyne et la jeune Rosa Marchant, le film ose plonger dans les abysses du mal-être de son héroïne, sans faux semblant. (Cinevox.be) 

 



Avec un intervenant de SOS Amitié 

Vendredi 29 mars 
Cléo de 5 à 7   

 
Film d’Agnès Varda - Italie, France - 1h 30 - avec Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, Dominique Davray 
Cléo, belle et chanteuse, attend les résultats d'une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l'angoisse, de chez elle au Parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde. 
Un petit chef-d'oeuvre de fraîcheur et d'inventivité. A la fois l'un des films les plus délicieux et les plus essentiels produits par la Nouvelle Vague. (Les Inrockuptibles) 
 
Film présenté et analysé par Benjamin Labé dans le cadre de LAAC


Vendredi 5 avril
Tu nourriras le monde

 
Film de Floris Schruijer, Nathan Pirard – France - 1h 29 
Désertification des campagnes, disparition des agriculteurs et de la biodiversité, agrandissement à outrance des exploitations : mais pourquoi ? A travers leur documentaire « Tu nourriras le monde », deux jeunes agronomes se sont rendus au cœur d’une région emblématique de l’agriculture céréalière industrielle française : la Champagne crayeuse. Leur objectif : rencontrer les céréaliers champenois et comprendre l’origine des freins à la transition agro-écologique.  
En donnant la parole à une diversité d’agriculteurs, le documentaire retrace l’histoire de cette région, et l’évolution de son agriculture (sous un prisme agronomique mais aussi économique et politique). Il s’agit d’un documentaire à vocation pédagogique, dont le but est de permettre à chacun de prendre du recul sur notre système agricole et les défis auxquels il fait face. (Cinémas Utopia) 
Film suivi d'un débat 







Semaine du 13 avril
Primadonna 

  
Film de Marta Savina - Italie, France - 1h 40 - avec Claudia Gusmano, Fabrizio Ferracane, Francesco Colella 
Sicile, 1965. Lia a grandi dans un village rural. Elle est belle, têtue et sait ce qu'elle veut. Lorenzo, fils d'un patron local, tente de la séduire. Lorsqu'elle le rejette, fou de rage, il décide de la prendre de force. Au lieu d'accepter un mariage forcé, Lia le traîne au tribunal. Cet acte va pulvériser les habitudes sociales de son époque et va ouvrir la voie au combat pour les droits des femmes. 
Dans une Sicile rétrograde, au cœur des années 1960, un récit d’émancipation universel à la mise en scène moderne. (Télérama) 
Sur un scénario épousant la solidité démonstratrice d’une fiction pour « les Dossiers de l’écran », la cinéaste cisèle le portrait d’une jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, en lutte contre les hostilités sociétales et religieuses. Et fait le procès d’une époque, en écho au sort des femmes dans l’Italie contemporaine. Un rien scolaire mais salutaire. (L'Obs) 


Semaine du 17 avril
Sans jamais nous connaître
 
Film d’Andrew Haigh - Grande-Bretagne, U.S.A. - 1h 45 - avec Andrew Scott, Paul Mescal, Jamie Bell 
A Londres, Adam vit dans une tour où la plupart des appartements sont inoccupés. Une nuit, la monotonie de son quotidien est interrompue par sa rencontre avec un mystérieux voisin, Harry. Alors que les deux hommes se rapprochent, Adam est assailli par des souvenirs de son passé et retourne dans la ville de banlieue où il a grandi. Arrivé devant sa maison d'enfance, il découvre que ses parents occupent les lieux, et semblent avoir le même âge que le jour de leur mort, il y a plus de 30 ans. 
N'oubliez pas vos mouchoirs avant d'aller découvrir cet objet cinématographique non identifié et terriblement original qui vous embarque dans un bouleversant voyage intérieur. (Le Journal du Dimanche) 
Le metteur en scène Andrew Haigh filme les miracles − Adam retrouve ses parents comme ils étaient quand il avait 11 ans − et la passion amoureuse en passant de la chaleur à la brûlure, sans jamais rien perdre de sa délicatesse. En premier violon d’un irréprochable quatuor d’acteurs, Andrew Scott est bouleversant. (Le Monde) 


Semaine du 17 avril
Les carnets de Siegfried   
Film de Terence Davies - Grande-Bretagne - 2h 18 - avec Jack Lowden, Simon Russell Beale, Thom Ashley 
En 1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté. 
On aurait pu craindre que cette évocation d’un poète anglais et de sa vie intime dans les cercles mondains de l’entre-deux-guerres ne concerne pas beaucoup le public français. Il n’en est rien car Davies stylise la peinture réussie d’un milieu pour atteindre l’essence de son personnage : sentiment de révolte envers les monstruosités à grande échelle commises au nom d’idéaux discutables, insatisfaction dans les relations humaines. Pourtant Sassoon écrit la plus belle poésie qui soit, et le film est sublime. D’où le paradoxe d’un titre original lumineux, Benediction, pour une œuvre souvent sombre et qui pourrait paraître pessimiste. (Cinémas Utopia) 


Mercredi 5 juillet
Un coup de maitre
 
Film de Rémi Bezançon - France, Belgique - avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Bastien Ughetto 
Arthur, un galeriste parisien passionné représente Renzo, ami de longue date et peintre figuratif radical en proie à une crise existentielle. Souffrant d'un blocage de peintre, déprimé, Renzo sombre dans l'ennui le plus total. Pour se sauver, Arthur élabore un plan audacieux pour les ramener tous deux sous les feux de la rampe… 
Avant-Première pour soirée de clôture Huit et Demi mercredi 5 juillet 
Buffet auberge espagnole : chacun apporte un plat salé ou sucré à partager – Huit et Demi se charge des boissons 



Semaine dy 12 juillet 
Sick of myself
 Film de Kristoffer Borgli – Norvège ¬- 1h 37 - avec Kristine Kujath Thorp, Eirik Sæther, Fanny Vaager  
Le film est présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2022 
Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège. 
Découvert l'année dernière dans la section Un certain regard, Cette comédie norvégienne affichait une même volonté [que Sans Filtre, Palme d'or] de caricaturer frontalement les travers de nos sociétés occidentales. Kristoffer Borgli explore un malaise bien plus profond et signe une insidieuse satire sur la représentation... Toujours à bonne distance de son personnage, il provoque du rire, sans chercher la facilité. Grinçant à souhait. (Première) 



Jeudi 22 juin 
Unipop - dernière séance
Film surprise

Semaine du 12 juillet
Ramona fait son cinéma
Film d’Andrea Bagney – Espagne - 1h 20 - avec Lourdes Hernández, Bruno Lastra, Francesco Carril 
De retour à Madrid avec son petit ami Nico, Ramona veut tenter sa chance comme actrice. La veille d’une première audition, elle fait une rencontre pleine de promesses. Elle ne se doute pas que celle-ci va chambouler ses rêves et ses certitudes. 
La réalisatrice signe un premier film au scénario conventionnel, mais dont l'énergie positive emporte néanmoins le spectateur. (Les Fiches du Cinéma) 
Cette comédie romantique brille d'une grâce infinie. (Elle) 



Semaine du 12 juillet
Sublime
Film de Mariano Biasin - Argentine - 1h 40 - avec Martin Miller, Teo Inama Chiabrando, Azul Mazzeo 
Manuel, 16 ans, est un adolescent comme les autres. Dans sa petite ville côtière d’Argentine, il traîne avec ses amis et sa petite-amie, va à la plage, et joue de la basse dans un groupe de rock. Une routine parfaite pour un garçon de son âge. Mais sa vie se complique lorsqu’il commence à ressentir quelque chose de spécial pour son meilleur ami Felipe. 
Le réalisateur et scénariste argentin signe un premier (petit) film aussi touchant et chargé de délicatesse. (Rolling Stone) 
On note l'absence de toute homophobie dans l'entourage des garçons, on salue la pudeur et la douceur d'un cinéaste modeste qui signe là un premier film fragile. (Positif) 




Semaine du 31 aout
Baby Sitter

Film canadien, français de Monia Chokri - 1h 27 - avec Patrick Hivon, Monia Chokri, Nadia Tereszkiewicz 
Suite à une blague sexiste devenue virale, Cédric, jeune papa, est suspendu par son employeur. Pour se racheter, il va avec l'aide de son frère Jean-Michel, s'interroger sur les fondements de sa misogynie à travers l’écriture d’un livre. De son côté, sa femme Nadine en proie à une dépression décide d'écourter son congé maternité. L’arrivée dans leur vie d’une baby-sitter au charme espiègle et envouteur, va chambouler leur existence. 

Cette comédie 100% québécoise interroge les rapports hommes-femmes avec une liberté de ton réjouissante et une esthétique joyeusement décalée qui joue avec les codes de la série B. (Le JDD) 
Une réjouissante exploration de la loi du désir qui appuie les stéréotypes pour mieux leur faire la peau. (L'Humanité)