Octobre 2018
3 jours à Quiberon 
(mercredi à 20 h 30 et samedi à 18 h) 
 
Film allemand, autrichien, français d’Emily Atef - 1h - avec Marie Bäumer, Birgit Minichmayr, Charly Hübner 
 
Ambitieux programme que celui du film d'Emily Atef : saisir l'essence de la star Romy Schneider à partir de trois jours du printemps 1981, passés en cure à Quiberon. Romy Schneider est Romy Schneider parce qu'elle passe d'un extrême à l'autre, de la sobriété à l'ivresse, de l'euphorie la plus superficielle à la tristesse la plus profonde. Le film exacerbe intelligemment le tragique et la solitude de la star malgré elle. Même la ressemblance de Marie Bäumer avec Romy Schneider a quelque chose de terriblement mélancolique, comme si la star était, une ultime fois, rattrapée par sa condition. (Positif)
Transit
(jeudi à 20 h 30 et dimanche à 17 h 30) 
 
Film allemand, français de Christian Petzold - 1h 41 - avec Jean-Pierre Darroussin, Franz Rogowski, Paula Beer 
 
Un geste politique fort... impossible pour le spectateur de se réfugier dans les décors factices et réconfortants d'un passé muséifié. L'horreur se conjugue au présent alors que ressurgissent un peu partout les nationalismes. Pour dresser les portraits de ces fantômes qui hantent notre actualité, Transit s'est construit dans les rues de Marseille. Débarrassée de ses clichés, la ville se laisse filmer sans jamais se retrancher derrière son folklore. La modeste Babel s'offre au cinéaste dans ce qu'elle a de plus solaire et de plus rude. Sans surenchère ni fausse pudeur. Et c'est l'une des grandes réussites de cette œuvre brillante et dérangeante. (Positif) 
 
La Révolution silencieuse
(vendredi à 18 h et lundi à 20 h 30) 
 
Film allemand de Lars Kraume - 1h 51 - avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz, Lena Klenke 
 
Un silence vaut-il mieux qu'un long discours ? Deux toutes petites minutes de silence en début de cours aux conséquences dantesques. 
 
Un défi à l'autorité porté par une jeunesse tiraillée entre la douleur d'un passé récent trop lourd à porter et la crainte d'un avenir scindé en deux par un mur à la fois physique et mental. Après Fritz Bauer, un héros allemand, Lars Kraume continue d'ausculter l'Allemagne des années 50 avec des lycéens en proie à l'oppression soviétique. Ô Capitaine ! Entends ce silence à l'écho assourdissant. (Première)
Jeudi 11 octobre, à partir de 19 h 30, venez boire une bière en écoutant de la musique allemande proposée par l'Association Musica do ré
Une valse dans les allées 
(samedi à 20 h 30 et mardi à 20 h 30) 
 
Film allemand de Thomas Stuber - 2h 05 - avec Franz Rogowski, Sandra Hüller, Peter Kurth 
 
Les accords du Beau Danube bleu retentissent tandis qu'un charriot élévateur se meut lentement à travers les allées d'un supermarché situé dans une région déshéritée de l'ancienne Allemagne de l'Est. Tel une valse, le film est rigoureusement construit en trois temps, portant le prénom de l'un des personnages principaux. Chaque temps ménage une excursion hors du microcosme du supermarché : un appartement dans une barre d'immeubles, une maison individuelle dans une banlieue pavillonnaire, une ferme isolée et délabrée. Dans les allées du supermarché, une communauté se forme. Les employés n'ont pas encore été soumis. (Positif) 
 
NB : On retrouve ici l'acteur Franz Rogowski, qui joue dans Transit