15 au 21 juin 2022
La Femme du fossoyeur
Ethiopie
 
Mercredi et vendredi à 20h30 
 
Film somalien, français, allemand, finlandais de Khadar Ahmed - 1h22 - avec Omar Abdi, Yasmin Warsame, Kadar Abdoul-Aziz Ibrahim
 
Guled et Nasra sont un couple amoureux, vivant dans les quartiers pauvres de Djibouti avec leur fils Mahad. Cependant, l’équilibre de leur famille est menacé : Nasra souffre d’une grave maladie rénale et doit se faire opérer d’urgence. L’opération coûte cher et Guled trime déjà comme fossoyeur pour joindre les deux bouts : comment réunir l’argent pour sauver Nasra et garder une famille unie ?
 
L'histoire d'un ensevelissement en plein soleil, western dardant, à l'imaginaire pas si lointain de celui de Kiarostami (l'ensevelissement) ou des westerns d'Idrissa Ouedraogo, comme des paraboles agrestes d'un Pagnol... C'est ce que peut le meilleur cinéma populaire : ce genre de mélodrame sans affectation, où les sentiments valeureux - le courage, la peine, l'acharnement du destin - transcendent l'homme, la femme, l'enfant. Les vrais héros de cette fable sont l'amour fou et la persévérance qui autorisent la possibilité du miracle, ce sont les vertus mêmes, faites personnages. (Libération) 

 
 

 
 
Tu mourras à 20 ans
Soudans
 
Samedi à 17h30 et dimanche à 20h

Film soudanais, qatari, norvégien, allemand, égyptien, français de Amjad Abu Alala -  
1h45 - avec Mustafa Shehata, Islam Mubarak, Mahmoud Elsaraj 

Soudan, province d’Aljazira, de nos jours. Peu après la naissance de Muzamil, le chef religieux du village prédit qu’il mourra à 20 ans. Le père de l'enfant ne peut pas supporter le poids de cette malédiction et s'enfuit. Sakina élève alors seule son fils, le couvant de toutes ses attentions. Un jour, Muzamil a 19 ans....
 

Ce premier long métrage soudanais de fiction depuis plus de deux décennies propose une envoûtante fable initiatique et politique. (Transfuge) 
Combat éternel entre obscurantisme et rationalisme... Voilà un premier film qui impressionne par sa maîtrise et sa profondeur, sa rigueur et sa sensualité inopinée. (Télérama) 
Un film rare, intense et d'un courage inouï, qui ose défier la pensée conformiste de toute une société. (àVoiràLire) 

Lingui les liens sacrés
Tchad
 
Samedi à 21 h et mardi à 18 h 
Film tchadien, belge, allemand, français - 1h28 - avec Achouackh Abakar, Rihane Khalil Alio, Youssouf Djaoro 

Dans les faubourgs de N’djaména au Tchad, Amina vit seule avec Maria, sa fille unique de quinze ans. Son monde déjà fragile s’écroule le jour où elle découvre que sa fille est enceinte. Cette grossesse, l'adolescente n’en veut pas. Dans un pays où l'avortement est non seulement condamné par la religion, mais aussi par la loi, Amina se retrouve face à un combat qui semble perdu d’avance… 

Ce film dossier au sujet brûlant et aux couleurs enivrantes conte avec courage le quotidien des femmes d'aujourd'hui au Tchad. (Bande à part) 
Si la composition des cadres (toujours aussi remarquables) permet d'instaurer une proximité pudique avec les personnages, elle favorise surtout l'exaltation des corps féminins, leur beauté, leur dignité, leur harmonie, leur force. (Positif) 
Un film aussi juste esthétiquement que politiquement. (Transfuge) 
Hyènes
Sénégal
 
Jeudi à 20h et dimanche à 17h30
Film sénégalais, suisse, français de Djibril Diop Mambety - 1h50 - avec Ami Diakhate, Mansour Diouf, Makhouredia Gueye 

Colobane, une petite cité, endormie dans la chaleur poussiéreuse du Sahel, fantôme d'une ville au charme foudroyé par la misère. Des griots annoncent à la population une incroyable nouvelle : Linguère Ramatou, trente ans après, devenue archi-milliardaire, est de retour. Fini la pauvreté. La population attend Linguère à l’entrée de la ville. Draman Drameh qui fut l’amant passionné de la jeune Linguère, se précipite le premier. 

Le réalisateur sénégalais a trouvé en Ami Diakhate une comédienne qui semble-dès son arrivée, entourée de serviteurs parés d'étoffes somptueuses-appartenir au monde des mythes. La vivifiante musique de Wasis Diop, frère de cinéaste, considéré par beaucoup comme le plus grand compositeur d'Afrique, achève de faire de ce film un des meilleurs depuis ceux du géant Souleymane Cisé. (Télérama) 

Animations 
Jeudi 16 juin :  
Hyènes, présentation et analyse du film par Nedjma Moussaoui 
 
 
Samedi 18 juin entre les deux films 
Intervention de Catherine Ruelle journaliste spécialiste du cinéma africain. 
 
 
Repas africain - 8 € sur inscription 
 






En partenariat avec