Italie 2017
L'Intrusa
Avant première
(vendredi 24 novembre à 20 h) 
 
Film italien de Leonardo Di Costanzo - 1h35 – Avec Raffaella Giordano, Valentina Vannino, Martina Abbate et Anna Patierno Avant-Première 
 
Giovanna, travailleuse sociale, combattive de 60 ans, fait face à une criminalité omniprésente. Elle gère un centre qui s’occupe d’enfants défavorisés et offre ainsi une alternative à la domination mafieuse de la ville. Un jour, l’épouse d’un criminel impitoyable de la Camorra, la jeune Maria, en fuite avec ses deux enfants, se réfugie dans ce centre. Lorsqu’elle lui demande sa protection, Giovanna se retrouve confrontée, telle une Antigone moderne, à un dilemme moral qui menace de détruire son travail et sa vie. 
 
Di Costanzo s’immerge dans une communauté et questionne le regard de ceux qui, même avec les meilleures intentions, finissent toujours par avoir l’impression d’être un intrus. 
 
Né sur l’ile d’Ischia, au nord du golfe de Naples, Leonardo di Costanzo vit désormais à Paris, où il enseigne aux Ateliers Varan. Il a déjà réalisé plusieurs longs métrages documentaires : Un cas d’école (2003), Les sept marins de l’Odessa (2006) et Cadenza d’inganno (2011). L’Intervallo est son premier long métrage de fiction, suivi de sa participation aux Ponts de Sarajevo puis de l’Intrusa. 
 
C'est à un cas d'école sur les limites de l'utopie, à un vrai dilemme moral incarné que nous confronte ce film sensible et intelligent. (Le Monde) 
 
La douceur et la fermeté de la mise en scène s'accordent aux qualités spécifiques du personnage de Giovanna qui évalue à chaque fois la part de risque qu'elle prend et la solitude de ses choix. Si le casting a été recruté sur place, Giovanna est interprétée par Raffaella Giordano, danseuse et chorégraphe longiligne ayant travaillé avec Pina Bausch et Carolyn Carlson. (Libération)
Coeurs purs
(samedi 25 novembre à 20 h 30) 
 
Film de Roberto De Paolis - 1h54 - Avec Barbara Bobulova, Edoardo Pesce, Selene Caramazza, Simone Liberati et Stefano Fresi Avant-Première 
 
Agnese, 17 ans, vit seule avec une mère pieuse, qui lui demande de faire vœu de chasteté jusqu’au mariage. Stefano, 25 ans, issu d’un milieu marginalisé par la crise, est vigile dans un parking situé face à un campement de Roms. Quand ces deux-là se rencontrent, c’est une parenthèse qui s’ouvre, dans laquelle ils oublient les tensions de leur vie quotidienne. Mais les idéaux d’Agnese et la violence du monde de Stefano permettront-ils à cette passion naissante d’exister ? 
 
Un des films italiens qui a le plus impressionné la Croisette cette année, un film sur la liberté des émotions et des corps au-delà des contraintes imposées par la société. 
 
Roberto De Paolis a étudié à la London International Film School. Il a travaillé comme photographe et a exposé ses œuvres dans toute l‘Europe. Il a réalisé deux courts métrages, tous deux présentés à la Mostra de Venise, Bassa Marea en 2010 et Alice en 2011. Il travaille comme vidéaste pour Nowness.com. Cœurs purs est son premier long métrage. 
 
Sur le papier, le scénario de Cuori puri ressemble à un catalogue du « film de banlieue ». Mais ce qui fait basculer le projet dans une autre dimension, c'est l'énergie de son traitement (dès la première séquence, une poursuite haletante dont l'épilogue bouclera la boucle), qui provoque une sensation quasi physique de véracité, d'autant plus que le réalisateur Roberto de Paolis parvient à ne jamais porter sur les situations un jugement paternaliste ou moralisateur. (Positif).
Inédit - en présence du réalisateur samedi
Easy
(samedi 25 novembre à 17 h et lundi 27 novembre à 20 h 30) 
 
Film d’Andrea Magnani - 1h31 - Avec Nicola Nocella, Ostap Stupka, Orest Garda, Libero De Rienzo et Barbara Bouchet - Année 2017 – Inédit en France 
 
Isidoro, alias Easy, est solitaire, en surpoids et déprimé. Sa carrière de jeune pilote de karting a été interrompue quand il a commencé à prendre tellement de poids qu’il ne pouvait plus entrer dans l’habitacle de la voiture. Et à présent, il est retourné vivre chez sa mère, il dort dans la même petite chambre où il dormait quand il était petit, et passe sa journée devant la télé en mangeant des produits light. Un jour, son plus jeune frère, un homme charmant et brillant, lui offre un petit boulot tout simple : transporter un cercueil contenant le corps d’un maçon ukrainien, depuis l’Italie jusqu’à un petit village des Carpates, en Ukraine. Mais trois jours de voyage dans une terre inconnue peuvent se révéler plus difficiles que prévu. 
 
Un premier long-métrage irrésistible sous forme de comédie qui fait écho aux œuvres de Mazzacurati et Kaurismäki. 
 
Avec une maitrise en études internationales, Andrea Magnani commence à travailler dans le cinéma en 2000. Il a été sélectionné pour la première édition du Berlinale Talent Campus, et son premier court-métrage, Basta guardarmi a été sélectionné par le Festival des Films du Monde de Montréal en 2006. Parallèlement, il a également écrit le scénario de plusieurs séries et films télévisés. Easy, son premier long-métrage, a remporté le prix du Meilleur scénario au MFI - Script 2 Film Workshop
Il padre d'Italia
(jeudi 23 novembre à 20 h 30 et dimanche 26 novembre à 17 h 30) 
 
Film de Fabio Mollo - 1h33 – Avec Luca Marinelli et Isabella Ragonese - Inédit 
 
Paolo est un trentenaire qui mène une vie solitaire, presque au point de vouloir se cacher du monde. Son passé est marqué par des évènements douloureux qu’il n’arrive pas à oublier. Une nuit, par hasard, il rencontre Mia. Enceinte de 6 mois, elle est exubérante, attire les problèmes et met sa vie sans dessus-dessous. Poussé par l’envie de la raccompagner chez elle, Paolo commence un voyage à ses côtés qui les conduira à traverser l’Italie et à découvrir leur irrépressible désir de vivre. 
 
Fabio Mollo aborde le thème de l’homoparentalité en défiant les préjugés au nom d’une conception de l’amour plus large et plus libre, avec un duo d’acteurs parmi les plus marquants de la nouvelle génération 
 
Réalisateur et metteur en scène, Fabio Mollo obtient son diplôme en Arts visuels avec les honneurs à l’université East London en 2002. En 2007, il obtient aussi le diplôme de réalisateur au Centro Sperimentale di Cinematografia. Sa carrière débute en tant qu’assistant à la réalisation pour plusieurs films. En 2011, il fait partie des 10 jeunes réalisateurs internationaux sélectionnés au Festival de Cannes pour l’Atelier de la Cinéfondation. Il a réalisé différents courts-métrages, parmi lesquels Al buio (présenté à la 62ème édition de la Mostra de Venise), et Giganti (prix du meilleur Court-métrage au festival du film de Torino et en compétition lors de la 58ème édition du festival de Berlin)
 

A Ciambra
(mercredi 22 novembre à 20 h 30 et mardi 28 novembre à 20 h) 
 
Film italien, américain, français, suédois, allemand, brésilien de Jonas Carpignano - 1h 58 - avec Pio Amato, Koudous Seihon, Damiano Amato 
 
Pio a 14 ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant. 
 
Caméra à l’épaule, suivant cette boule de vie et de nerfs qu’est le jeune Pio Amato, le film de Jonas Carpignano, dans une ligne sociale qui fait penser aux frères Dardenne, fonctionne à l’énergie : on s’y laisse prendre. (La Dauphiné Libéré) 
 
Jonas Carpignano est né en 1984, il partage sa vie entre l’Italie et les États-Unis. Ses courts métrages A Chjana et A Ciambra ont remporté de nombreux prix dans des festivals tels que Venise et Cannes, le deuxième a reçu le Prix Découverte Sony CineAlta à la Semaine de la Critique en 2014. Son premier long métrage, Mediterranea, tourné en Calabre où le réalisateur habite, a été présenté en compétition à la Semaine de la Critique. 
 
Les quatre cents coups de Pio, un petit Gitan de 14 ans vivant au sein d'une communauté fermée du sud de l'Italie. Incandescent. (L'Humanité) 
 
Dans une ligne sociale qui fait penser aux frères Dardenne, le film de Jonas Carpignano fonctionne à l'énergie : on s'y laisse prendre. (Le Dauphiné Libéré) 
 
Pio Amato est formidable en Rom qu'il est vraiment, donnant à cette fiction « documentée » fièvre et mélancolie. (Sud-Ouest) 
 
Scorsese coproduit le film et on comprend pourquoi : c'est un drame solaire comme il les aime. (Paris Match) 
 
 
 
Ce film est présenté dans le cadre du Festival des Solidarités.

Vendredi 24 à 19 h 30, choeur de femmes Cantiamo : chants italiens
Samedi 25 novembre, 
 
Entre les deux films : Discussion avec le réalisateur de Easy - Buffet italien (8 €) 

Avec la participation du Comité de Jumelage de Villefontaine, en partenariat avec Dolce Cinema