Semaine du 28 juillet
Hospitalité
 
Film japonais de Kôji Fukada - 1h 36 avec Kenji Yamauchi, Kanji Furutachi, Kiki Sugino 
Au cœur de Tokyo, la famille Kobayashi vit paisiblement de l’imprimerie. Quand un vieil ami de la famille réapparaît, aucun ne réalise à quel point il est en train de s’immiscer progressivement dans leur vie… jusqu’à prendre leur place. 

Derrière le rire et le comique de situation, Kôji Fukada (Harmonium, Saronaya, L'Infirmière) dissèque, non sans sarcasme, une société japonaise étouffée par les non-dits et les difficultés à communiquer. Un film résolument drôle. (àVoiràLire) 

Jouissif. (L'Obs) 
Semaine du 28 juillet
Médecin de nuit
 
Film français d’Elie Wajeman - 1h 22 - avec Vincent Macaigne, Sara Giraudeau, Pio Marmai 
Mikaël est médecin de nuit. Il soigne des patients de quartiers difficiles, mais aussi ceux que personne ne veut voir : les toxicomanes. Tiraillé entre sa femme et sa maîtresse, entraîné par son cousin pharmacien dans un dangereux trafic de fausses ordonnances de Subutex, sa vie est un chaos. Mikaël n’a plus le choix : cette nuit, il doit reprendre son destin en main. 

Un grand film noir profondément humain. (Elle) 

Stylisé et nerveux, un polar nocturne comme une tragédie. A la fois pur film de genre et portrait terrible de la France. Au centre, l'immense Vincent Macaigne. (Cinéma Teaser) 
Semaine du 28 juillet
Kuessipan 

Film canadien de Myriam Verreault - 1h 57 - avec Yamie Grégoire, Sharon Fontaine-Ishpatao, Cédrick Ambroise 
Nord du Québec. Mikuan et Shaniss, deux amies inséparables, grandissent dans une réserve de la communauté innue. Petites, elles se promettent de toujours rester ensemble. Mais à l’aube de leurs 17 ans, leurs aspirations semblent les éloigner : Shaniss fonde une famille, tandis que Mikuan tombe amoureuse d’un blanc et rêve de quitter cette réserve devenue trop petite pour elle... 

Kuessipan relate avant tout, et au plus près, l'amitié fusionnelle, bientôt mise à l'épreuve, de deux amies saisies de leur petite enfance à leurs 21 printemps. Myriam Verreault nous parle aussi du lien complexe qu'entretiennent ces Indiens québécois à notre monde occidentalisé. (Positif) 
Semaine du 4 aout 
De l’or pour les chiens 

Film français d’Anna Cazenave Cambet - 1h 39 - avec Tallulah Cassavetti, Ana Neborac, Corentin Fila 

Le film fait partie de la Sélection Semaine de la Critique Cannes 2020 
Fin de l’été, Esther 17 ans, termine sa saison dans les Landes. Transie d’amour pour un garçon déjà reparti, elle décide de prendre la route pour le retrouver à Paris. Des plages du sud aux murs d’une cellule religieuse, le cheminement intérieur d’une jeune fille d’aujourd’hui. 

Beaucoup de soin et d'exigence dans ce film vivifiant, au service d'un regard bienveillant sur le féminin. (Bande à part) 

Entre érotisme et mysticisme ce premier film brosse le portrait sensible d'une jeune fille à la dérive, partie à son insu à la conquête d'elle-même. (Marie Claire) 

Semaine du 4 aout
Gagarine 

Film français de Fanny Liatard, Jérémy Trouilh - 1h 35 - avec Alséni Bathily, Lyna Khoudri, Jamil McCraven 
Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020. 
Youri, 16 ans, a grandi à Gagarine, immense cité de briques rouges d’Ivry-sur-Seine, où il rêve de devenir cosmonaute. Quand il apprend qu’elle est menacée de démolition, Youri décide de rentrer en résistance. Avec la complicité́ de Diana, Houssam et des habitants, il se donne pour mission de sauver la cité, devenue son « vaisseau spatial ». 

A rebours des films n'abordant les cités que sous le seul angle sociétal, Liatard et Trouilh s'emparent de ce terrain en osant le mariage entre réalisme et onirisme. Un voyage envoutant, hors des sentiers battus, sublimé par un casting enthousiasmant. Des débuts emballants. (Première)
Semaine du 4 aout
Le Procès de l’herboriste 

Film polonais, tchèque, irlandais, slovaque d’Agnieszka Holland - 1h 58 - avec Ivan Trojan, Josef Trojan, Juraj Loj 

Dès son plus jeune âge, Jan Mikolášek se passionne pour les plantes et leurs vertus médicinales. Il devient l’un des plus grands guérisseurs de son époque. Dans la tourmente de la guerre et des crises du XXe siècle, il consacre sa vie à soigner sans distinction les riches comme les pauvres, les Allemands nazis sous l’Occupation comme les fonctionnaires communistes d’après-guerre. Sa popularité finira par irriter les pouvoirs politiques. Accusé de charlatanisme, Mikolášek doit alors prouver le bien-fondé de sa science lors de son procès. 

Un biopic classique mais soigné et remarquablement interprété. (Le JDD) 

Derrière ce récit de procès d'un guérisseur tchèque, Agnieszka Holland condamne toutes les formes de totalitarisme et d'intolérance et donne la voix à l'universalité. (àVoiràLire) 

Semaine du 11 aout 
Bergman Island 

Film français, suédois, belge, allemand de Mia Hansen-Løve - avec Mia Wasikowska, Vicky Krieps, Tim Roth 
Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 
Un couple de cinéastes s'installe pour écrire, le temps d'un été, sur l’île suédoise de Fårö, où vécut Bergman. A mesure que leurs scénarios respectifs avancent, et au contact des paysages sauvages de l’île, la frontière entre fiction et réalité se brouille…  

Film d'une mélancolie bouleversante, Bergman Island fascine par l'incroyable limpidité de son récit mêlant la réalité de ce couple et la fiction du scénario écrit par Chris qui prend forme à l'écran. Ce film a la grâce, celle de sa comédienne principale, l'éblouissante Vicky Krieps. (Première)
Semaine du 11 aout
Février 

Film bulgare, français de Kamen Kalev - 2h 05 - avec Lachezar Nikolayev Dimitrov, Kolyo Ivanov Dobrev, Ivan Nalbantov 
Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020 
Aux confins de la Bulgarie rurale, Petar traverse les saisons et le temps de sa vie humble : le travail, la terre, les brebis… À l'écart du monde des hommes, il suit son chemin et accepte son destin sans regret.
 

A travers le récit de trois âges d'un personnage, Kamen Kalev propose une méditation poétique sur ce qui, dans une destinée d'homme, est permanent. (Transfuge) 

L'arc d'une vie sans histoires pour un film époustouflant de beauté et d'humanité. (Bande à part) 

Semaine du 18 aout 
Teddy 

Film français de Ludovic et Zoran Boukherma - 1h 28 - avec Anthony Bajon, Christine Gautier, Ludovic Torrent 
Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020 
Dans les Pyrénées, un loup attise la colère des villageois. Teddy, 19 ans, sans diplôme, vit avec son oncle adoptif et travaille dans un salon de massage. Sa petite amie Rebecca passe bientôt son bac, promise à un avenir radieux. Pour eux, c’est un été ordinaire qui s’annonce. Mais un soir de pleine lune, Teddy est griffé par une bête inconnue. Les semaines qui suivent, il est pris de curieuses pulsions animales… 

Bousculant les conventions, drôle, tendre, effrayante aussi, cette fantaisie a des accents surréalistes. Et rappelle qu'un film de genre peut être vraiment fantastique. (Le Canard enchaîné) 

Un équilibre idéal entre réalisme social et fantastique, humour noir et gore. (Le JDD) 

Semaine du 18 aout
La Saveur des coings 

Film bulgare, grec de Kristina Grozeva, Petar Valchanov - 1h 27 - avec Ivan Barnev, Ivan Savov, Margita Gosheva 
Vasil, artiste peintre septuagénaire vient de perdre son épouse Ivanka. Persuadé que celle-ci cherche à entrer en contact avec lui depuis l’au-delà, Vasil demande l’aide d’un medium bien connu, faiseur de miracles pour les uns, charlatan sectaire pour d’autres. Son fils Pavel tente de le ramener à la raison mais Vasil insiste obstinément pour faire les choses à sa manière... 

Avec beaucoup de finesse, le film pousse jusqu'à l'absurde les réactions d'un homme terrassé par la mort de sa femme, convaincu que depuis l'au-delà elle essaie de lui communiquer ce qu'elle n'a pas eu le temps de lui dire de son vivant. C'est drôle, touchant et constamment surprenant, notamment dans l'utilisation des décors, et une interprétation à la hauteur. (Positif) 
 

Semaine du 25 aout 
Milla 

Film australien de Shannon Murphy - 1h 58 - avec Eliza Scanlen, Toby Wallace, Essie Davis 
Milla n’est pas une adolescente comme les autres et quand elle tombe amoureuse pour la première fois, c’est toute sa vie et celle de son entourage qui s’en retrouvent bouleversées. 

Voilà un pitch qui peut faire redouter un torrent lacrymal vite insupportable. Précisément tout ce que n'est pas Milla. Après Les Filles du Docteur March et Le Diable, tout le temps, Elisa Scanlen dans le rôle-titre, confirme sa montée en puissance par sa capacité à jouer avec les sentiments les plus contradictoires dans un naturel qui laisse bouche bée. (Première)
Semaine du 25 aout
Titane 

Film français, belge de Julia Ducournau - 1h 48 - avec Garance Marillier, Vincent Lindon, Myriem Akheddiou 
Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 
Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans. Titane : Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs. 

Semaine du 1er septembre 
Bonne mère 

Film français de Hafsia Herzi - 1h 39 - avec Halima Benhamed, Sabrina Benhamed, Jawed Hannachi Herzi 
Ce film est présenté dans la sélection Un Certain regard du Festival de Cannes 2021 
Nora, la cinquantaine, femme de ménage de son état, veille sur sa petite famille dans une cité des quartiers nord de Marseille. Après une longue période de chômage, un soir de mauvaise inspiration, son fils aîné Ellyes s’est fourvoyé dans le braquage d’une station-service. Incarcéré depuis plusieurs mois, il attend son procès avec un mélange d’espoir et d’inquiétude. Nora fait tout pour lui rendre cette attente la moins insupportable possible…
 

De bruit, de fureur, de fous rires et de douceur : voilà comment décrire le cinéma de Hafsia Herzi, qui s'impose comme une auteure à part entière en seulement deux films. Bonne mère est le portrait de cette résistante qui plie mais ne rompt pas (Tant que je suis debout, je resterai solide).Son film bouillonne mais ne s'agite jamais en vain. (Première)
Semaine du 1er septembre
Sœurs 

Film français de Yamina Benguigui - 1h 35 - avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maïwenn 
Depuis trente ans, trois sœurs franco-algériennes, Zorah, Nohra et Djamila vivent dans l'espoir de retrouver leur frère Rheda, enlevé par leur père et caché en Algérie. Alors qu'elles apprennent que ce père est mourant, elles décident de partir toutes les trois le retrouver en Algérie dans l'espoir qu'il leur révèle où est leur frère. Commence alors pour Zorah et ses sœurs une course contre la montre dans une Algérie où se lève le vent de la révolution. 

Yamina Benguigui tente d'éclairer le lien complexe entre la France et l'Algérie. On peut s'y égarer. (Le Canard enchaîné) 

L'interprétation troublante et tout en résonances du trio Adjani-Brakmi-Maïwenn sauve un récit un peu compliqué. (Les Fiches du Cinéma) 

D'excellents seconds rôles assoient le réalisme de l'ensemble. (Femme Actuelle)